Parallèlement à son installation monumentale en l’église des Célestins d’Avignon, Gérard Alary expose ses œuvres récentes (peintures et dessins) dans l’espace 1 de la galerie.
Entre ombre et lumière, il fait surgir un soleil noir resplendissant.
Gérard Alary tire parti de l’énergie des couleurs et des rythmes pour composer des paysages semi-abstraits d’où il fait émerger la figure.
Son travail mené dans les années 2000, en collaboration avec le vidéaste Hakeem B, le photographe Nicolas Rostagni, dans un environnement sonore de Laurent Garnier, a donné lieu à deux grandes installations à Marseille (musée de la Vieille-Charité) en 2007 et à Paris (chapelle de la Salpêtrière) en 2008. Accompagnant sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, Gérard Alary avait mis en peinture le silence de sa mémoire, en de vastes toiles noir et blanc.

L’art d’Alary dépasse l’opposition entre abstraction et figuration. Son travail de peintre exploite la matérialité de la peinture, dont il tire des vagues d’énergie, faisant surgir sur la toile la trace d’une présence. Sa gestion de la couleur, apposée en grands aplats, et les lignes de force qui s’en dégagent à la surface lui permettent d’extraire de la matière la figure. Ces compositions de portraits-paysages incitent le regard à retrouver sur la toile les éléments figuratifs qu’elles recèlent.
 
Parfois minimaliste, Gérard Alary se limite au noir et blanc, inscrivant sur son support des gestes qui rythment son sujet, le suggèrent, sans jamais le circonvenir. Des rehauts de couleur ou d’or viennent parfois ajouter un surcroît de tension.

A l’aise dans les petits comme dans les très grand formats, Gérard Alary réalise parfois des toiles monumentales, comme en témoigne son installation dans l’église des Célestins d’Avignon, jusqu’au 30 septembre.


Né le 23 novembre 1945 à Avignon, Gérard Alary est diplômé des Beaux-Arts de Paris.
Professeur à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Dijon, il vit et travaille à Ivry-sur-Seine.
Il réalise sa première exposition personnelle en 1976 à Dijon.
Son travail, vite remarqué, lui permet de participer à la Fiac dès 1984.
Il est présent à de nombreux Salons internationaux (Paris, Bruxelles, Francfort).
Plusieurs de ses œuvres ont été acquises par le FNAC en 2008.

L’exposition sera accompagnée d’un catalogue préfacé par Olivier Kaeppelin.