Bengt Lindström

Bengt Lindström (1925-2008) passe deux ans à l’Académie de Stockhom (1944-45), séjourne à Copenhague et Chicago avant de s’installer à Paris et de fréquenter les ateliers de Léger et de Lhote. Après des débuts, plutôt “tachistes”, la figure prend de plus en plus de place dans l’univers très coloré de Bengt Lindström. Sa première exposition personnelle sera organisée à Stockholm en 1954. Il se lie avec Bogart, Marfaing, Maryan et Pouget, plus tard avec Asger Jorn dont il subira une influence certaine.

Dès la fin des années 1950, il affirme son style : une figuration assez allusive où le peintre fait cohabiter des couleurs franches (bleu, rouge, vert, jaune, noir, blanc) en pâte épaisse. Le trait volontairement simplifié fait gagner en force l’expressivité du sujet. Souvent cadré de très près, le visage (ou la silhouette) est d’abord perçu comme un paysage avant de révéler son humanité ou sa nature quasi divine.
En 1958, la galerie Breteau l’accueille pour une exposition personnelle. En 1962, il participe à la seconde exposition Nouvelle Figuration chez Mathias Fels. En 1964, il expose avec le groupe Nord-Sud.

Bengt Lindström a réalisé des portraits d’écrivains célèbres comme Oscar Wilde (1966), André Gide (1968), tout en se montrant également inspiré par les personnages des mythologies nordiques (Masques, dieux, monstres, Walkyries).
Dans les années 1980, tout en continuant de peindre, il a réalisé de petites sculptures en papier mâché, “Têtes”.
Les œuvres de Lindström sont parcourues d’une énergie particulière. A ce sujet, il est intéressant de savoir qu’il a été initié au chamanisme et qu’il entretenait avec le peuple lapon des relations privilégiées.