Elizabeth Garouste, " Chimères "

Du 19 novembre 2015 au 13 janvier 2016

Elizabeth Garouste présente ses « Chimères » à la Galerie Polad-Hardouin

19 novembre - 23 décembre 2015 et 5 janvier - 13 janvier 2016

Vernissage jeudi 19 novembre 18h

Designer reconnue depuis 30 ans sur la scène internationale, Elizabeth Garouste lève le voile sur ses jardins secrets à la Galerie Polad-Hardouin. Après une première exposition de dessins en 2011, les « Chimères » d’Elizabeth Garouste se déploient en 3 dimensions dans toute la gamme de matériaux éclectiques qui signent la pâte de l’artiste. Pensées mystérieuses et rêveries automatiques prennent forme ici pour la première fois, avec autant de personnalité que d’audace, au gré d’un trait décidé.
À partir du dessin… À la racine de ce travail, il y a le dessin. Un dessin automatique, exécuté partout tout le temps, un dessin résolu et fantasmatique pour remplir les vides, expurger les cauchemars avec ardeur et facétie.
Dès lors, l’oeuvre sculptée, peinte, assemblée d’Elizabeth Garouste révèle avant toute chose la liberté de l’artiste et de la femme. Avec autant de discrétion que d’audace, Elizabeth Garouste crée un ensemble qui fait sourire autant que frissonner, qui parle de libido autant que de démons, de la vie et de la mort, de la transformation, du couple et de la féminité.
Noir et blanc épuré, fer battu, miroir, terre peinte, tapisseries brutes et étoffes de couleurs créent un ensemble de pièces dont la fonctionnalité est rarement totalement absente, mais toujours détournée pour laisser le champ libre à l’interprétation.
Ses chimères, personnage et animal, animal et végétal, masques à plusieurs faces, figures à miroir, font ainsi état d’un monde à la fois créatif et changeant, relatif, où il est difficile de se connaître soi-même sinon par la superposition des regards. Ses « patates » semblent des ex-votos pour passer d’un monde à l’autre accrochés à un arbre de vie sans feuille. Ses gisants teintés d’Arte Povera sont hors d’âge malgré des traits résolument contemporains presque proche des mangas, qui dialoguent avec des scènes semblées sortir d’un Jérôme Bosch. Son couple de bougeoirs évoque sans détour la sexualité féminine et masculine, mais à y regarder de plus près, la fleur semble bien vénéneuse…

Initialement décoratrice et créatrice de mobiliers et objets, Elizabeth Garouste évolue depuis les années 1980 entre pièces uniques et design de produits industriels iconiques. Depuis 2011, l’artiste découvre progressivement une partie plus intime de son travail à la galerie Polad Hardouin à Paris. Dessins et sculptures y révèlent ses autres territoires, secrets et audacieux.
Décors de théâtre, intérieurs et mobiliers privés, tramway, bureau de Premier ministre, carafe et flacon iconiques : son travail de design a fait l’objet de présentations dans les plus grandes galeries et musées, en France comme à l’international. Sa ligne de mobilier, aux matériaux inattendus (bronze, fer battu, bois, la céramique, verre, résine) et aux lignes à la fois baroques et barbares, a été éditée par les galeries de design Avant-scène, En attendant les Barbares, Mouvement Moderne et Granville Gallery notamment. Exposée chez Ralph Pucci à New York, Elizabeth Garouste a rejoint la Galerie Polad-Hardouin en 2011.