Pour inaugurer la nouvelle galerie, j’ai choisi de rassembler trente peintres et sculpteurs qui révèlent dans leur art leur quête de l’Amour. Dans la fièvre, la déraison, la passion, la douleur…

Avec eux, tout s’écrit dans le corps, dans le corps aimé et aimant ou dans le corps oublié et abandonné. Pour eux, l’amour est plus fort que la mort, il offre à notre regard un pouvoir maléfique et enivrant, un chemin pour réinventer le divin.

Ils s’inscrivent à leur façon dans le chemin tracé d’interrogations par Charles Baudelaire dans l’Hymne à la beauté :

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô Beauté? Ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, (…)

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, – fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! – L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?